ilia – Bio

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Tous les chemins mènent à ilia et à ce premier album éponyme. Un disque qui aura pris son temps pour s’immiscer, harmonieux et désinvolte, dans nos cœurs et dans nos têtes. Comme il s’est immiscé dans la vie de celle qui l’a longtemps désiré.

ilia, sans majuscule, parce qu’il est des évidences auxquelles on n’échappe pas. Géraldine Cozier se défend de s’être trouvé un nom de scène, puisque dans ilia, il y a tellement plus : « C’est mon nom intérieur. Il m’accompagne depuis longtemps. Je ne l’ai pas cherché, il est venu. Il a été à mes côtés tout au long de la genèse de cet album. Il m’a aidée à tout recommencer, à tout commencer. »

ilia, où comment se rencontrer soi-même. Géraldine Cozier voit le jour à Châtelet. Quand d’autres jouent encore à la poupée, elle développe une fascination pour la musique, s’essaie au piano dès ses cinq ans et préfère le Concours Reine Elisabeth à Albator. Son père a la guitare qui le démange et son grand-père, qui balisait le fleuve Congo, lui a insufflé une envie d’ailleurs. Dans sa tête résonnent des rythmes africains qui, très vite, la font naviguer jusqu’au gospel, aborder les rivages du jazz, conquérir son âme soul.

Elle n’a pas 20 ans quand elle se lasse de jouer les « Castafiore de couloir » et se lance dans l’aventure de « Pour la Gloire » ou le « The Voice » de l’époque. Elle en sort gagnante et toutes les portes s’ouvrent à elle, à condition qu’elle veuille bien courber l’échine, renoncer à sa liberté artistique. Impensable pour une artiste en devenir mais qui a déjà compris que la chanson est un long périple éminemment personnel. Elle préfère poursuivre son voyage en solitaire. Les années passent, de projets artistiques en moments de partage, ilia donne le temps à cet album de se révéler.

Aujourd’hui, il arrive jusqu’à nous, riche de sens et de sons, voire d’une maturité presque organique.

On découvre un opus comme un clair-obscur intime, comme si d’avoir rencontré sa part d’ombre avait octroyé à ilia un vrai supplément de lumière. Elle qui n’aime pas « prendre trop de place », qui s’est longtemps interrogée sur sa capacité à être entendue, elle cristallise enfin son vrai moi. Elle l’avoue, elle n’a pas été chercher la Céline Dion qui sommeille en elle mais a préféré « embrasser ses imperfections », travailler le son et la voix sans les dénaturer, accéder à la matière brute et lui offrir un écho inédit. C’est pourquoi, les chansons d’ilia continuent à revenir nous percuter l’âme, même quand elles ont depuis longtemps fini de retentir.

Le son est au cœur du travail d’ilia, qui évoque son album comme un « bac à sable » musical où tous les jeux sont permis. On ne peut s’empêcher de penser à Kate Bush et à ses bricolages sonores mais la comparaison s’arrête là. ilia ne ressemble à personne, ne se revendique d’aucune famille. Quand toute revendication en ce sens lui vaudrait d’être immédiatement épinglée, l’empêcherait de demeurer une chanteuse en mouvement.

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